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Pensées éparses
3 octobre 2010

Drafts

 

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The very last pic I took. One year ago.

 

Sans titre (07/09/10)

Je suis affreusement lâche. En vérité, j'ai eu bien des occasions. au début, quand je ne réalisais pas, mais celles-ci ne comptent pas vraiment. Et puis cette nuit au parc, où je suis rentrée en vélo. Et avant les vacances, des dizaines de fois. Et après les vacances. En rattrapant une silhouette sur ce même vélo. Et là je sais que quoi que je dise, il est bien trop tard. Que demain soir, j'aurais perdu un an. Un an

 

Sans titre (10/08/10)

 

Ce qui ne sort pas. Les regrets. Les doutes. Tout ce qui ne sort pas. Et si nous avions ? Tourné la page différemment. Aucune perte, pas de demis cadavres dans nos songes. Mais comment s'en délier alors? De ces chairs pourrissantes et nécrosées qui nous asphyxient. Assis. Bras croisés. Et le vide autour, dedans. Dehors. Partout. Plutôt avancer. Et ignorer. Plutôt arracher sa peau, sa propre chair. Plutôt se mutiler que de devenir notre plaie. Arracher à notre âme tout ce qui aurait pu lui être chère. Tout enfermer dans un sac, le jeter à l'eau et le laisser pour mort. Qu'il frémisse. On sera bientôt trop loin pour pouvoir reculer. Ce qui est fait est fait. C'est si lourd pourtant. Il suffit d'y penser trop souvent pour que l'idée pèse. Assomme. Embourbés. On ne voit plus rien. Peut-être qu'on a jamais vu. Il ne suffisait pas d'aller de l'avant vite et bien. Il fallait tenir longtemps.

 

Délires post-utopiques (03/08/10)

Voilà, c'est fini. Trois semaines est-ce long ou court ? Quand on s'assoupit à la moindre occasion, qu'on ne compte plus les nuits blanches et que l'on marche le long d'une rue nouvelle sans la regarder vraiment, peut-être que c'est un peu long.

Mais si on se rend compte qu'on a passé les dernière années de sa vie, tel un poisson rouge dans un bocal, alors trois semaines s'écoulent comme une minuscule particule dans un sablier. Une nanoseconde. Parce que, ces trois semaines, c'était juste le temps qu'il fallait au bocal pour tomber dans la mer. Juste le temps pour que le poisson puisse agiter ses nageoires dans l'immense bleue. Et le capturer pour l'y remettre ensuite. Un peu comme les premières ivresses sur un balcon pluvieux. C'était si bon, mais on savait malgré tout que rien n'était plus rare. Et que probablement, le balcon et l'appartement avec seraient vendus.

Voyager c'est l'ivresse. Ça je le savais déjà. Il suffit de penser à toutes les personnes qui ont foulé le même sol. Au passé et au présent, aux morts et aux vivants. Il suffit de humer un peu l'air d'un nouveau pays pour se sentir frissonner. Mais cet été, j'ai compris, combien je suis dure avec l'être humain. Je n'y changerai rien. Il est une chose que je hais dans le quotidien. Se retrouver noyé parmi des visages que l'on ne connait que trop. Qui arborent leur plus beau sourire mensonger -et le pire c'est qu'on en viendrai presque à faire pareil-. Tant que le minuscule bocal dans lequel virevolte ma petite société sera fermé, je resterais la sauvage, apprivoisée seulement par les caresses de quelques êtres dont les défauts même me paraissent délicieux.  Mais j'attendrais toujours avec impatience qu'on oublie de refermer la fenêtre. Et un été prochain, sac sur le dos, le cœur léger, je m'en irai sillonner les routes du monde et serrer toutes les mains humaines qui me seront données de voir. Parce que rien ne vaut l'océan lorsqu'on est poisson.

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Commentaires
M
je suis de retour mon amie! c'est toujours un plaisir de te lire, et tellement, que je me suis sentie coupable d'etre trop loin!
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