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Pensées éparses
9 juillet 2010

Je n'ai jamais pu refermer mes bras sur mon âme.

Judy_Garland

Je ne fume pas. La cigarette me répugne. J'ai beau clamer que je veux mourir jeune, l'idée de la dégradation de mon corps ou de mon âme m'étant insupportable, je ne me suis jamais résolue à flirter ouvertement avec le danger. Aussi infime soit-il. Je suis de celles qui restent assises bien sagement, avec un peu de regret mais qui savent au fond d'elles, que cela n'aurait pu être autrement. Un rien m'effraie. Je suis intimement persuadée que quoi qu'il arrive, tout à la fin, nous ne seront que néant. Et la plus belle surprise qui puisse m'être offerte, serait de découvrir que ma vie s'écoulera miraculeusement dans le monde qui l'entoure. Mais je caresse cette idée chimérique avec recul. Un ersatz de main, le même qui flatte mes rêveries nocturnes lorsque je ne parviens pas à dormir. Et je me dis: puisque nous sommes voués à disparaître, il serait stupide de me précipiter dans les abîmes. On ne parie pas à l'aveuglette sur son devenir. Même si celui-ci nous semble des moins enviables. A la place, mourons avec volupté. Que je sois écorchée si je dis que je ne me mens pas. Que je sois écorchée. Oui, je préfère me tuer à grand feu. Tant qu'il est sucré je peux fermer les yeux sur la chaleur et imaginer même que rien ne se passe. Et les stupides contradictions qui me tiennent ne valent rien. Et pourtant tellement. Mais je les échangerais pour une poignée de  terre. Ceci dit, par fierté je ne plaide pas le désespoir. Plutôt la folie désabusée.

Judy_Garland

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